6-billets d’humeur sur le projet de loi de finance du 16.10.2025
Dans ce dernier billet d’humeur consacré au projet de loi de finances 2026, Radio Pulse laisse éclater une colère légitime, celle de millions de Français qui n’en peuvent plus de voir un système exiger des sacrifices aux uns pendant qu’il continue de protéger les autres.
On nous répète qu’il faut “redresser les comptes”, “faire sa part”, “accepter les efforts”.
Mais pendant qu’on demande au peuple de se serrer la ceinture, les élites, elles, continuent de se servir.
Un gouvernement resté en place quelques heures, et des ministres qui touchent des indemnités de départ de plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Un président du Sénat qui fait fabriquer deux fauteuils à 34 000 euros pendant que des associations ferment faute de subventions.
Des élus à qui l’on ouvre les portes, qu’on escorte, qu’on assoit dans des cérémonies où la décence a disparu.
Et, pendant ce temps-là, des gens qui bossent, qui comptent chaque euro, qui se privent pour boucler la fin du mois.
Et comme si cela ne suffisait pas, depuis le 1er août 2025, le gouvernement a supprimé le taux réduit de TVA à 5,5 % sur les abonnements de gaz et d’électricité.
Désormais, tout est taxé à 20 % — même la part fixe, celle qu’on paye quoi qu’il arrive.
Une hausse passée presque en silence, mais qui fait grimper la facture de millions de foyers.
Un exemple de plus d’une politique qui pèse toujours sur les mêmes : les ménages, les salariés, les retraités.
Ce fossé entre la vie réelle et le monde politique devient insupportable.
Quand on demande des efforts à ceux qui n’ont déjà plus rien à donner,
quand on taxe la maladie, les retraites, la culture et même la lumière,
alors que ceux qui dirigent vivent dans l’abondance,
on ne peut pas s’étonner que la colère monte.
L’histoire nous l’a déjà montré : quand l’arrogance et l’injustice deviennent la norme, les peuples finissent par se révolter.
Ce pays a coupé la tête des rois pour moins que ça.
Et aujourd’hui, beaucoup ont le sentiment que l’histoire se répète — les mêmes causes, les mêmes effets.
Un pouvoir déconnecté, des citoyens étouffés, un ras-le-bol général qui enfle dans toutes les classes sociales.
Mais ce cri, ce soir, ce n’est pas un appel à la violence.
C’est un appel à la décence.
À la conscience.
À la justice.
Parce que les Français ne réclament pas la misère : ils réclament la dignité.
Ils veulent simplement vivre de leur travail, se chauffer sans culpabiliser, manger sans compter, vieillir sans s’excuser.